Weekend à Palolem

Publié le par djoul

SNB14804bisPalolem c’est LA plus jolie plage de Goa, tout en arc de cercle, entourée de cocotiers et parsemée de huttes pour dormir et de paillotes pour déjeuner.  Un endroit paradisiaque où nous avions tous décidé de nous rendre et comme on est très bien organisés, un coco a pris le train de 20h du jeudi soir de façon illégale et volontaire, d’autres ont attrapé à la dernière minute illégalement mais pas volontairement celui de 23h05, deux lascars ont prit l’avion de 4h55 du vendredi matin suivie d’une miss dans l’avion de 5h20 et samedi, le dernier à rejoindre la bande est arrivé vers 07h00. Ce n’est pas du snobisme, ce sont des divergences d’opinions et la recherche en vain du plan le moins cher.

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Bref tout ce beau monde s’est retrouvé à midi pour un déjeuner dans une jolie paillote. Au menu : crevettes grillées, poissons, cheese naan et fresh lime soda. Mais avant de déguster tout cela, laissez- moi vous raconter mon périple…

Moi je faisais partie du groupe « d’autres ont attrapé à la dernière minute illégalement mais pas volontairement celui (le train) de 23h05 ». Mon acolyte dans l’histoire c’est ma coloc Mathilde. Comme on a pensé à prendre un train assez tard, les prix étaient exorbitants. Du coup on s’est dit qu’on prendrait des billets d’urgence « Taktal » sauf que surprise en arrivant au train : nos noms ne se trouvent nulle part sur les listes des passagers. A 3 minutes du départ, complètement désemparées : on monte ? on annule le weekend ? A 2 minutes du départ, Mathilde et moi on court comme des dératées vers le quai… A 10 secondes du départ je hurle « moooonte Mathilde moooooooooooooooooonte ! ».

Tiens, des sacs de pommes de terre ? Pas de bol, c’est le wagon des cuisines.

Tant bien que mal on se fraie un chemin parmi les sacs de patates, les samosas, les cageots et les 20 autres personnes qui ont eu la même idée que nous. Dans 10 m ² ce n’est pas simple.

Les cuisiniers commencent à hurler sur les passagers clandestins, les passagers hurlent sur les cuisiniers et Mathilde et moi on se regarde sans savoir quoi faire. Je me dis que si je fais 3 blagues en hindi, ils nous laisseront rester dans le wagon sans rouspéter. Alors je lance des « Garam garam samose hai ? » (les samosas sont-ils bien chaud chaud ?) « Taze Taze samose hai ? » (les samosas sont-ils bien frais frais ?) « Challo train, jaldi » (On y va le train, vite vite). Je rappelle qu’il est 23h, que le trajet dure 12h, que nous sommes hors-la-loi et que mon humour a ses limites.

 

Au bout d’une heure, les cuisiniers commencent à nous regarder de façon bizarre. Par bizarre, j’entends charnel-baveux-bizarre  bien sûr. Finalement ils installent les couchettes et éteignent une à une les lumières. Ni une ni deux on se dit qu’il faut dégager surtout quand des mains baladeuses font  leur apparition.

On rencontre un jeune couple assis dans le couloir et on partage donc les 2 m² qu’ils occupent déjà. 3 heures le cul par terre, à côté des toilettes turques qui infestent, les portes du wagon ouvertes laissant circuler le vent, le froid glacial de la nuit passant à travers mon pull et mon écharpe, un mal au coccyx insoutenable... Je m’assoupis sur la poubelle du couloir et Mathilde sur la poignée de la porte, la tête entre les genoux…

 

Je me réveille, mes membres endoloris et ankylosés et là, gracieusement, deux personnes qui descendent à la prochaine station m’offre de prendre leurs couchettes. Je réveille Mathilde et enfin goûte au plaisir d’une couchette et d’un oreiller. Blotties contre nos sacs, on pense enfin avoir un peu de répit. Que nenni ! Arrive le méchant contrôleur qui m’ordonne de le suivre.

 

Le backsheesh pour qu’il nous laisse tranquilles sera de 600 roupies par personne (10 euros) après négociations houleuses. Finalement on finira notre nuit dans le couloir et au petit matin, Hare Krishna !, le train était à moitié vide.  

Autant dire que je ne le ferai pas tous les jours mais la plage en valait vraiment le coup.

Donc après tout ça, les petites crevettes sont bien passées !

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Samedi soir nous avions prévu d’aller dans une boîte de nuit originale puisque chaque personne est dotée d’un casque sans fil lumineux sur lequel il peut choisir entre 3 fréquences de DJ qui sont tous autour de la piste. Musique bleue, verte ou rouge au choix. On peut donc écouter de la house pendant que le voisin écoute de l’électro et tout ça les pieds dans le sable sans déranger le voisinage. C’est du Silent Noise et c’est un super concept ! (www.silentnoise.in)

Malheureusement nous ne sommes restés que 10 minutes, la boîte ayant du fermer après l’annonce des attentas de Pune quelques heures plus tôt. (Pune terrorist attacks

 

Un weekend pas comme les autres, un weekend à l’indienne !

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J
<br /> Goa... J'ai connu Goa dans les années 80 puis 90, on m'a dit que cela avait beaucoup changé, et pas forcément dans un bon sens, je ne sais pas si c'est tout à fait vrai, j'espère que non, c'était<br /> une région magique, même l'arrière pays loin des plages était magnifique...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Des précisions sur votre ballade trés utiles ... et comment dire ... rassurantes ... peut être....!<br /> <br /> <br />
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